Le Spectacle Verdi, Opéra Tzigane, se veut une réelle création. Une nouveauté, une œuvre à la frontière du Lyrique, de la musique des nomades d’Europe de l’Est et du Sud, toujours teintée d’humour de tendresse et de délicatesse.
La Compagnie jusqu’alors avait toujours mis la musique instrumentale au centre de ses créations et le partenariat avec la chanteuse lyrique Ulrike Van  Cotthem lui ouvre un large spectacle et une nouveau champ d’investigation. Que ce soit pour la musique bien évidemment, on sait à quel point le chant lyrique est porteur d’émotions, mais également pour la comédie qui va être travaillée avec d’autres facettes, le comique dans le chant pouvant être apporté par de nombreux  biais ( paroles, intonations,…) que la compagnie n’avait pas encore exploités…

Verdi nous est apparu être le parfait compositeur pour ce spectacle autour du chant lyrique car c’est peut-être le compositeur d’opéra le plus populaire. Tout le monde connaît quelques-uns de ces airs fameux et ils ont en plus ce côté particulier de la musique de l’époque  romantique de se prêter par leur concision et leur charge émotive au mariage avec la musique tzigane. La musique Tzigane trouvera dans ce spectacle une part large par l’instrumentation ( guitare, accordéon, contrebasse, cuivres… ) et quelques clins d’œil au  répertoire populaire ( Djelem, djelem – l’hymne Rom –
les Yeux Noirs…). Il nous paraît primordial d’aborder la musique tzigane et la musique de Verdi avec beaucoup de précautions et de respect car cet héritage est trop beau et intense pour être juste détourné comme prétexte à de l’humour. Le parti pris est donc de partir d’un vrai travail de création sur la musique pour ensuite élargir à la comédie.